vendredi 13 avril 2007

GOODBYE BAFANA****



Si ce film était sorti pendant l'apartheid ou quelques semaines après la libération de Nelson MANDELA, tout le monde aurait crié au chef-d'oeuvre. Malheureusement cette magnifique histoire, remarquablement mise en image par le réalisateur de PELLE LE CONQUERANT n'est en fin de compte pas assez franche, et finalement pas assez respectueuse du public. Bille AUGUST a commis une erreur majeure en arrêtant son film à la date de la libération de Nelson MANDELA, le 11 février 1990, qui pousse à nous faire croire que l'AFRIQUE DU SUD NOUVELLE est devenue un modèle de démocratie et un pays de rêve et d'égalité. Ce n'est malheureusement pas le cas. Des noirs sont toujours mis à l'écart, et pas encore indemnisés équitablement, et des blancs sont chassés ou tués sans qu'ils aient forcément quelquechose à se reprocher. La cohabitation dans ce pays n'est pas de tout repos. D'autant plus que le virus du SIDA fait des ravages sur la population noire notamment. Il n'est pas impossible de découvrir que le sida a été propagé volontairement dans ce pays par des groupes d'extrêmes droites.

Un film à ne manquer sous aucun prétexte tout de même. D'autant plus que le livre témoignage adpaté de James GREGORY, le chef de camp ami et confident de Nelson MANDELA semble indispensable pour mieux comprendre ce régime, qui fonctionnait à la manière de la STASI(il y a donc bien-sûr des similitudes entre l'organisation afrikaner et la stasi, qui rappellent inévitablement les nazis).

Le côté sombre de cette histoire, c'est finalement cette relation assez ambigue entre GREGORY et MANDELA. GREGORY, qui doit renseigner ses patrons en espionnant et contrôlant le réseau MANDELA va fournir des informations, qui feront assassiner un certain nombre de ses membres. Si ce gardien de prison ignorait(mais les avait devinées) à priori les intentions de ses supérieurs. L'on se demande(en tout cas d'après ce film)s'il ne préférait pas voir MANDELA en prison(une part d'énigme demeure). Vers la fin sa relation avec MANDELA(lorsqu'il était simplement sous résidence surveillée) semblait être devenue celle d'un employeur et d'un employé. Or si GREGORY était en quelque sorte le chef de la sécurité qui protégeait MANDELA. Il n'empêche que MANDELA semblait encore à l'époque être contrôlé et prisonnier de cette sécurité. Comme le sont des célébrités, qui ne peuvent plus sortir dehors. Reste à savoir si le personnage MANDELA, et tous les droits qui vont avec, n'auront pas finalement été exploité par des réseaux plus pourris les uns que les autres. Ce qui semble malheureusement plus que probable.

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L'AFRIQUE DU SUD APRES L'APARTHEID
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