vendredi 15 décembre 2006

HORS DE PRIX**


Une chose est sûre, il faut avoir vraiment beaucoup d'argents pour accepter de payer autant de cadeaux à une femme(ou un homme)sans un sou.
Il existe des hommes et des femmes objets de compagnies qui vivent uniquement avec ce que des personnes riches leurs offrent(repas-champagne-hotels de luxes...), à partir du moment où ils sont à leurs dispositions, et s'ils ne commettent pas d'erreurs. Certains, n'ont qu'un but, faire dépenser un maximum. Reste à savoir s'ils sont les seuls bénéficiaires. Ce côté obscur du "métier", le film ne le traitera pas une seule fois. Pierre SALVADORI, le réalisateur des excellents, APRES VOUS ET LES APPRENTIS, privilégiant la légéreté de la comédie, pour faire passer son sujet en douceur. Mais il y perd en sérieux et crédibilité. HORS DE PRIX est donc beaucoup plus gentil que CHAOS de Colline SERREAU, qui voyait une algérienne(et ses complices proxénètes) avoir pour objectif de ruiner des vieux hommes riches.
De loin tout semble séduisant. Mais il est clair, qu'il s'agit d'un film économique(en argent et imagination). Si le film est assez bien conçu, il faut reconnaitre que le début, capital, est complétement râté, peu crédible et sans ingéniosité. Un peu plus de créativités n'aurait pas fait de mal, pour lancer ce film et ce sujet prometteur.
Au début du film, Irène, femme de compagnie de luxe, interprétée par Audrey TAUTOU prend Jean(un serveur)pour un milliardaire. Pourtant, il est clair qu'il est habillé comme un serveur(avec un noeud papillon), et non comme un milliardaire. C'est d'autant plus ridicule, qu'il n'y a personne d'autres dans le bar. Comment croire que ce garçon n'est pas un employé ? Impossible. Et pourtant cette histoire d'amour commence à partir de ce malentendu.
Autre problème.
Comment être amoureux d'une femme qui peut faire dépenser autant d'argents ? Même à un modeste employé(uniquement pour le décourager).
Dans la vraie vie, Gad ELMALEH(cf l'interview de CINE-LIVE) aurait envoyé sur les roses, et rabaisser cette femme.Moi, aussi. Je ne nie pas, qu'il peut y avoir une période vulnérable dans la vie de quelqu'un. Mais lorsqu'elle est passée. Il est clair, qu'on doit être blindé. A moins d'être un malade ou de devenir complétement gâteux.Au point de dépenser des millions dans le vide. La réalité, c'est qu'on conditionne les gens à se sentir seul, et à être obsédé par des vices. Ce qui fait, que ce genre de vices, et activités lucratives perdurent. Il ne faut donc pas être surpris de trouver une multitude de personnes en quête de milliardaires tournées dans ces hôtels de luxes et réceptions, en espérant décrocher le gros lot, avec leurs méthodes ou un coup de chance. Ce qui rend ces endroits, vraiment glauques.
L'autre intérêt du film, c'est que Jean va être obligé, incité de se prostituer, ou de devenir un gigolo pour pouvoir rembourser ses dettes et continuer à vivre au rythme et au près d'IRENE. Alors qu'il n'est pas du tout attirer par ce milieu. Bien au contraire, il le fait uniquement par "amour", ce qui est complétement stupide.
Sans nous montrer de réelles cruautés, cette comédie ultra-lègère nous ferait presque croire, que le risque de ces hommes et femmes de compagnies, c'est d'être largués(ayant commis une faute ou pas) sans que leurs généreux bienfaiteurs payent la note. Ce qui les oblige à rembourser leurs dettes, en continuant à se prostituer(au meilleur des cas). Içi, ils ont la "chance" de trouver assez rapidement d'autres clients riches, qui veulent bien leurs payer tout ce qu'ils veulent en échange de leurs disponibiltés 24 h/24. Mais il est clair, que ce n'est pas le cas de tout le monde. Beaucoup risquent donc d'entâmer une véritable descente aux enfers. Mais en réalité, comment ne pas croire que l'Hôtel n'est pas complice. Qu'est-ce qui normalement l'empêcherait de poursuivre ceux qui partent sans payer la note ?
La morale de cette histoire, serait de nous faire comprendre, qu'il n'est pas sain de fréquenter ce monde. Où la perversion et la prostitution semblent avoir une bonne place. Personnellement, je n'ai jamais donné un centime pour avoir la compagnie d'une femme, ou d'un homme. C'est une porte que je n'ouvrirais jamais. Et je combats, condamne, déplore ceux qui le font.
Une comédie légère, trop légère à mon goût, avec un début complétement râté. Ce film n'est pas assez crédible, et sans canons, et ne dévoilent pas vraiment de grandes techniques de séduction(les seules qu'on nous montre sont peu convaincantes). Ce qui aurait pû porter de grands préjudices à ce métier. Un métier qui n'est certainement pas le plus vieux métier du monde. Il faudrait être malhonnête ou stupide pour le croire. Les humains n'ont pas toujours été fous et drogués. Et ils ne le sont pas tous. J'en suis la preuve vivante.

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