mardi 8 août 2006

ARRIVEDERCI AMORE, CIAO ****

Jonathan DEMME, Alessio BONI(l'acteur de l'inoubliable film, NOS MEILLEURES ANNEES), et une superbe bande-annonce m'ont incité à aller voir ce film.
A l'arrivée, je n'ai pas été déçu. Ni surpris. Cette belle oeuvre maîtrisée et intelligente est le genre de film que l'on rêve de faire(et de voir).
Si cette histoire se passe en ITALIE, et s'il s'agit d'un film italien. Il n'est pas sans rappeler les films hollywoodiens sur la mafia, et particulièrement ceux de Martin SCORSESE. L'italo-américain.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Michèle SOAVI n'a pas grand chose à envier au réalisateur de MEAN-STREETS, LES AFFRANCHIS et CASINO. Et je rappelle que BLOW film de Ted DEMME, décédé prématurément, frère de Jonathan DEMME, producteur de ce film, ressemblait énormément aux AFFRANCHIS ET à CASINO. A la limite l'on aurait presque pû croire que c'était Martin SCORSESE qui avait réalisé ce film. A moins que c'est Ted DEMME qui ait réalisé les trois, qui sait ? Ou bien il se peut qu'ils aient tout simplement utiliser le même nègre.
ARRIVEDERCI AMORE, CIAO a même une touche personnelle, qui ne le rend en aucun cas douteux. Quoiqu'en dise certains abrutis. La voix-off(celle du criminel réhabilité, mais surtout celle de l'acteur et du réalisateur)prend judicieusement un ton ironique et dépité, voire même au fond d'elle, scandalisée, aux moments les plus cruciaux, pour bien nous faire comprendre que ça ne tourne pas vraiment rond en ITALIE. Tout semble pourri. C'est pourquoi, vu de cette façon, il me semble très complémentaire du film de Nanni MORETTI, LE CAIMAN, déjà maltraité par des critiques incompétentes et malhonnêtes.
Il y a dans ce film, des scènes inventives, que je n'ai pas le souvenir d'avoir vu ailleurs.
Si l'on peut estimer, qu'il aurait été préférable, de voir plus de scènes en Amérique Latine(pour notamment en savoir plus sur cette organisation secrète, qui donnait des coups de mains aux "révolutionnaires"). Il faut reconnaître, que l'introduction, où l'on voit Giorgio, le personnage incarné par Alessio BONI tué son meilleur ami pour avoir un passeport et retourner en ITALIE, met en appétit.
Giorgio est un italien, qui a dû fuir son pays, à la suite d'un attentat qui a mal tourné. Un attentat qui n'aurait pas dû faire de mort.
Il revient en ITALIE pour être réhabilité et faire de l'argent. Malheureusement, une ancienne relation de prison va le faire en quelque sorte replonger et même se découvrir à soi-même.
Engagé comme agent de sécurité et comme homme de main pour récupérer les impayés d'une boîte de striptease, où l'on vend de la drogue et, divers vices aux clients. Giorgio va être tenté de gagner plus que son salaire et se servir. N'hésitant pas à racketter les stripteaseuses, qui finiront par le dénoncer au boss, qui le fera tabasser pour lui donner une leçon.
S'il est difficile de croire que l'on peut racketer des filles longtemps sans être vraiment convaincant. Il est encore plus étonnant de ne pas les voir le dénoncer plutôt. Ce passage ne semble pas assez détaillé, malheureusement.
La suite classique, simple et très bonne est vraiment passionnante. Pour se venger de son patron, Giorgio va choisir de devenir l'indic du commissaire qui l'avait obligé à dénoncer ses anciens complices, et l'emmener sur des coups qui doivent les rendre très riches.
Après bien des péripéties, les deux compères se retrouvent plus tard, lors d'un ultime affrontement.
La fin, un amalgame très réussi de SOUPCONS et des ENCHAINES d'HITCHCOCK est vraiment anthologique. Tout comme ce remarquable épilogue.
La résurrection du cinéma italien est annoncée.

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