mardi 28 novembre 2006

NE LE DIS A PERSONNE****

Un polar de plus de deux heures, qui tient en "allen" jusqu'au bout.Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce film n'est pas bâclé.
Si le "coupable" semble évident(reste à y trouver les raisons de ses actes). L'on arrive tout de même à être dirigé vers des fausses pistes(qui font d'ailleurs réfléchir pour d'autres affaires), qui vont de toute façon permettre à trouver le mobile. Le dénouement est par ailleurs vraiment très bon, et émouvant.Malgré deux détails, qui viennent gêner notre compréhension.
-Il y a deux jeux de photographies dans ce film. Le premier, c'est celui où l'on voit la femme d'ALEX, MARGOT avec de graves blessures. Le deuxième, c'est celui de sa supposée autopsie. Lors d'une scène, la soeur d'ALEX parle du premier(sans donner de précisions), alors que quelques secondes auparavant, lors d'une autre scène, l'on parlait du deuxième. Le problème, c'est qu'Hélène, l'amie de la famille, et amante d'ANNE(la soeur d'ALEX) était dans les deux scènes. Et qu'elle n'a pas une seule hésitation. Elle comprend tout de suite de quel jeu, il s'agit.
-Enfin, il y a cette histoire d'amie d'enfance d'ALEX(Qui n'est pas sans rappeler JEUX D'ENFANTS(les suicides d'amants fous, ce n'est pas ma tasse de thé), avec le même Guillaume CANET), que l'on ne peut pas reconnaître. Il faut un certain temps pour comprendre, qu'il y a en réalité deux amies d'enfance.
Ces deux détails, qui n'apportent que de la confusion, et font douter le spectateur, sont deux erreurs, qui pourraient nous faire imaginer que le dénouement a pû être changé au dernier moment.
L'on peut imaginer que l'on ait testé les réactions du public, pour prendre la décision finale. Ce système numérique était prévu de longues dates...
Celà dit, c'est bien la meilleure décision qui a été prise. Et je doute tout de même que Guillaume CANET ait fait appel à cette technologie, et ait douté du bon choix à faire. Vraiment bizarre !
L'on peut également apprécier la vision avec laquelle, Guillaume CANET, voit les avocats et les policiers(qui ne font pas assez souvent travailler leurs cerveaux, et qui préfèrent imaginer des conclusions toutes simples, pour notamment ne pas rouvrir des dossiers qui embêtent).(Et si l'un des policiers a un doute sur la culpabilité d'ALEX, l'on peut aussi facilement envisager qu'il a été payé pour faire son travail consciencieusement). L'un des intérêts majeurs de ce film, c'est de nous faire poser de bonnes questions même si enfin de compte, elles n'ont rien à voir avec l'affaire(ou en tout cas avec ce qui nous ait montré).
Il est également question de pédophilie dans ce film. Dénoncée de façon intelligente.
Des riches pensent avoir tous les droits, et n'hésitent pas à compenser leur frustration sexuelle sur des petits-enfants pour ne pas être complexés.
La réaction du père d'ALEX, lorsqu'il découvre le pot au rose fait vraiment plaisir. HEUREUSEMENT, il n'y a pas que des fous sur terre.
J'ai également été interpellé par l'image des hommes de terrain de la mafia française, qui semblent, par rapport aux américains, faire partie de la classe pauvre de la profession. Ces gens représentent le mal incarné, et la folie humaine. Et on a vraiment l'impression qu'ils sont déjà morts, et qu'ils reviennent de l'enfer pour nous en faire baver.
Un très beau film. Avec de nombreuses surprises, qui reconstituent un puzzle intelligemment.
en + :- A noter qu'il est fort intelligent de montrer des gangsters pirater et espionner les ordinateurs des particuliers. L'on a tendance à croire et à faire croire, que les policiers sont les seuls à nous espionner.

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