mardi 28 novembre 2006

MON COLONEL*****

Passionnant, mais prévisible.
Celà dit, il faut tout de même reconnaître que les films de cette trempe sont assez rare en FRANCE.
La présence de COSTA GAVRAS, au scénario et à la production a bien-sûr, eu sa grande part d'influence. C'est une histoire, qu'il aurait pû mettre en scène lui-même.
Il faut donc espérer, que Laurent HERBIET(le réalisateur de ce film)assure la relève. Et continue sur sa lancée.
Si je n'aime pas vraiment les films récents tournés en noir et blanc. Je dois dire que les passages en noir et blanc de ce film, ont une allure de carte postale, voire même d'images d'époques. De toute évidence, elles s'imposaient. En mémoire des images réelles tournées au moment de la guerre d'ALGERIE.
Lorsqu'on pense guerre d'ALGERIE, l'on pense immédiatement à ces images. Quand bien-sûr, on l'a vue de loin.
Le film s'attarde à nous faire une description de cette guerre, au travers de l'histoire d'un COLONEL français et de son lieutenant. Il est donc surtout question de tortures, d'islamistes terroristes(qui seraient presque considérés comme des résistants, si toutefois ils ne tuaient pas des civils), et d'exécutions(pour faire des exemples).
Ce lieutenant(interprété par Robinson STEVENIN) fraîchement intégré dans cette division va rapidement être séduit par ce colonel(vraiment très bien joué par Olivier GOURMET), qui sait de toute évidence y faire. Avant de comprendre plus tard, qu'il ne pourra jamais être comme lui, ni faire ce qu'il fait. Ou ce qu'il ordonne de faire.
Le film semble être un premier chapitre sur cette part de l'histoire française, qui n'a pas dévoilé tous ses secrets.
Il décrit avec justesse ce cas de conscience de l'occupant, qui n'avait à priori, qu'un but officiel, moderniser et élever économiquement l'ALGERIE. Avant de dégoûter les gens de bonnes volontés, en creusant des inégalités de droits, tout comme en FRANCE.
Des français vont donc finir par se persuader à eux-mêmes, qu'ils n'ont rien à faire dans ce pays, et soutenir la cause, de réseaux algériens douteux.
Ce qui étonne dans ce film, c'est ce pouvoir de l'ARMEE, un pouvoir quasi-indépendant des hommes politiques. Des politiques qui ne semblaient pas être en mesure de changer les choses. Du reste, ce colonel ne reçoit les ordres que de son état-major(qui lui donne les pleins pouvoirs pour rétablir l'ordre et anéantir les présumés terroristes).
L'un des moments forts de ce film, c'est lorsqu'on tente de forcer le jeune lieutenant à diriger des exécutions(qui l'a conseillé). Prouvant une nouvelle fois, qu'il est très difficile de passer à l'acte, lorsqu'on a une conscience, et lorsqu'on regarde le condamné droit dans les yeux.
A ne manquer sous aucun prétexte.

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