lundi 11 septembre 2006

JE VAIS BIEN NE T'EN FAIS PAS***

Un film d'une intensité émotionnelle exceptionnelle.

L'on pourraît crier AU CHEF D'OEUVRE ! S'il n'y avait pas eu un mauvais choix de fait dans le scénario.

Il y avait bien longtemps, que je n'avais pas été aussi ému au cinéma. J'ai vraiment eu les larmes aux yeux. Mais malheureusement, j'ai également eu le sentiment que l'on avait joué et manipulé le spectateur(dans le but de le tromper). J'estime donc que cette fabuleuse histoire a été sabotée. Vraiment dommage !

Dans ce film, il est question de la supposée fugue de Loic, que l'on soupçonne tout de suite d'être une mort cachée. Or malheureusement, Thomas(interprété par Julien BOISSELIER) donne l'impression aux spectateurs tout au long du film, de savoir la vérité(la mort de LOÏC).Tout au long du film, l'on peut même penser que LILI est malade depuis très longtemps. Et que Thomas(un ami de longues dates)l'aide.

Philippe LIORET nous met donc dans une mauvaise direction inutilement(et prend même un chemin différent et sûrement moins bon). Le film perdant par la même occasion, une bonne part de sa crédibilité. D'autant plus, que l'internement d'office de LILI, pour une grève de la faim, sous la responsabilité d'un psychiatre peu sympathique, nous laisse penser, qu'elle pourraît cacher quelquechose de plus grave. Mais cette fois-çi, le scénario prend la bonne décision. Il choisit de privilégier l'amour parentale, plutôt que les mauvais traitements expérimentaux psychiatriques.

Et les lassantes maladies mentales imaginaires.

Cependant, l'on pourra tout de même regretter que le père incarné par un excellent Kad MERAD conteste les méthodes au moment où le médecin prend la décision d'alimenter LILI par force, et en l'attachant. Le seul moyen(à ce moment-là de la garder vivante). C'est bien-sûr une méthode maladroite(surtout pour un hôpital), mais indispensable à ce moment de l'histoire. Ce que l'on peut contester et critiquer, c'est bien-sûr, tout ce qui a été fait et pas fait avant cette séquestration.

Le droit au suicide ne doit pas être autorisée. Du reste, la renaissance de LILI arrivera bien au moment, où une autre personne s'attachera avec amour à elle, pour petit à petit lui faire oublier LOÏC, son frère jumeau.(Je pense par ailleurs, qu'il n'était pas nécessaire de créer un frère jumeau. Les liens et l'émotion auraient été encore plus forts, si tout le monde avait pû se reconnaître au travers de ces personnages).

La plus belle scène du film, c'est lorsque LILI s'aperçoit, que c'est son père qui écrit et poste les lettres au nom de LOÏC, pour faire croire que celui-çi est toujours vivant.

Un très très beau film, mais avec des maladresses inexcusables.

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