STAY*
Par le réalisateur, du très réussi NEVERLAND.
STAY ne cible pas le même public. Et son film est dans l'ensemble bien déconcertant et assez difficile à suivre et à comprendre. Il est à classer dans la catégorie thriller psycho-fantastique. Un thème qui fait peur, car le moins que l'on puisse dire, c'est que la plupart du temps, les réalisateurs se perdent dans des hypothèses médicales farfelues, incomplètes et même souvent totalement dans l'erreur. Il est donc aisé de croire qu'ils veulent tromper le public.
L'avantage et la limite de ce film, c'est qu'il ne s'avance pas trop.
Ce film est dans son ensemble très proche du film de Richard BERRY, LA BOITE NOIRE(pour ceux qui ont déjà vu ce film, il n'y aura donc pas vraiment de surprises, mais plutôt de la lassitude). Et quelquepart il fait penser au film de Laurent TUEL, JEAN-PHILIPPE(pour le côté choc du film).
Bien-sûr, l'on peut émettre un tas d'hypothèses sur d'éventuelles vies virtuelles, qui feraient "patienter" notre mort, ou qui nous rendraient "prisonnier"(tel un patient cobaye) d'on ne sait qui. Le film n'écarte pas cette possibilité. Mais en même temps, il ne se mouille pas trop, puisqu'il finit par rendre ce monde virtuel illogique et même vers la fin complétement décousu(comme le sont ces ridicules rêves inutiles).
Quelques indices nous sont donc laissés sur le chemin, l'enfant qui demande à sa mère en divers moments, si le "monsieur va mourir"(alors qu'à l'image cet homme semble physiquement en pleine forme). Prouvant en réalité, que ce personnage navigue entre deux mondes, et dans lesquels les données s'interfèrent. Il est en quelquesorte mourant, mais surtout en sursis(d'où le titre STAY, qui veut dire Reste). En sursis, dans un monde virtuel, crée par d'autres personnes. Un monde virtuel qui semble marcher avec le véhiculement des voix.
J'ai d'ailleurs constaté de nombreuses fois, que quand je "m'endors" légèrement dans une salle, les paroles du film influencent ces simulations et s'incorporent dans une autre histoire, totalement incompréhensible et débridée. Sur le moment on la suit avec intention(puisqu'on est complétement lobotomisé), avant de se réveiller et de s'apercevoir que celà ne veut rien dire.
Ce qui est déconcertant dans ce film, c'est de s'apercevoir qu'on nous mène en bateau du début jusqu'à la fin. Il y en a qui aime ça, mais moi pas. Le plus bizarre de l'affaire, c'est que l'on suit cette intrigue dans la peau d'un automobiliste secouriste qui tente de sauver l'accidenté.
Reste à savoir qui a imaginé son rôle et comment peut-il se retrouver dans le rêve du comateux ?(d'ailleurs tous les personnages proches de l'accident et, visibles, y figurent également).
L'on tend donc à nous faire comprendre, que ses simulations peuvent se fabriquer avec ce que nos yeux(ou un champ de vision) voient et ce que nos oreilles entendent. Reste à savoir par qui elles sont fabriquées ?
Mais comme je vous le disais STAY garde sa part de mystère, sans trop en dire. Et en expliquant rien du tout. Quelquepart, il laisse la porte ouverte aux mondes parallèles, antérieurs et virtuels.
A la fin, le secouriste se souvient d'un "rêve" ou d'une vie antérieure, imagine, (ou voit le futur(qui sait ?))qu'il va avoir une relation avec l'infirmière qui l'a aidé.
En tout cas l'on peut être sûr d'une chose. C'est que l'on s'amuse avec notre cerveau(sans nous demander la permission)(sans en connaître les raisons)(et sans que l'on sache qui est derrière tout ça).
VRAIMENT TRISTE.
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